Tempête !

Au royaume de l’océan la vague s’enroule
Se soulève et s’écroule sur la plage
En nous montrant sa traîne, tel un voilage
La mer se joue de nous et roule.
La voici couleur marine
Avec des reflets de prairies vertes
On l’imagine s’enroulant sur le voilier telle une experte
Elle poursuit son voyage et l’ éclabousse de bruine.
Est-elle réelle ou seulement mirage
Dans sa folie elle s’étale sur la plage
Caressant en une fringale les rochers bruns
L’écume dévore le rideau de brouillard
Mousse et puise des reflets d’embruns
Avant de replonger dans les fonds sous-marins.
Seul : face à l’océan !

Face à l’océan il veille
Le rocher solitaire
Il attend le retour des pécheurs
Et regarde s’évader les surfeurs.
Il rêve
Figé pour l’éternité
Seul l’océan l’étreint
Il est tantôt Napoléon
Une femme allongée
un animal apeuré
Le nez des bourbons
Où celui de Cyrano
Qu’importe
Il a fière allure.
Illusion !

Le sable et les vagues s’entremêlent dans un flot d’amour
Et coulent en un océan de nacre
Afin que le soleil flâne tout au long du jour.
C’est un voile bleuté qui tapisse la grève
En embarquant le sommeil en un geste d’emphase*
Pour qu’il puisse vivre un moment d’extase.
Les vagues nous donnent l’effet d’un mirage
Et nous invitent à les admirer derrière un vitrage
Pour que l’on imagine les prémices d’une rosace.
Les serpentins de sable se forment et se déforment
Pour nous envoyer une illusion d’optique
En mélangeant à l’horizon un ciel acrobatique.
La mer de la Tranquillité!

Sur le sable blond glisse l’empreinte d’un pas
Afin d’admirer le reflet du ciel dans le miroir
Et d’imaginer la mer de la Tranquillité dans ce ciboire
Pour que la lune lui serve d’appât.
Sous l’effet des vagues une dentelle d’eau
Écume de blancheur comme les nuages
Afin que chacun rivalise de beauté avant l’appareillage
Du soleil écartant le rideau.
Un pinceau de ciel bleu caresse l’eau qui miroite
Afin que le sable se glorifie de bribe de rêves
Pour que le mariage de la mer et des cieux s’épanouissent sur la grève.
Enfin voici la vague brodée au cil d’une houle
Que l’océan forge de ses doigts de cristal
En épurant le silence la marée tendrement s’étale.
Miroir mon beau miroir
Qui te l’as dit?
C’est Marie
Celle qui photographie!
Un corps à corps !

Les fleurs se serrent en voyant arriver la vague
Majestueuse, grandiose,
Seront-elles vertes de peur, elles qui sont roses
Elles se redressent et l’affrontent.
La houle forte les embrasse et les noie
L’étreinte est langoureuse mais elle repart
Le va et viens est inlassable
Les fleurs s’affolent et se mettent en gerbe
Se serrent les unes contre les autres
Et relèvent la tête, car elles aiment ce corps à corps.
Submergeant les bateaux ancrés dans le port
Elles font le gros dos et se brisent en un bruit sourd,
Emportant un fétu de paille qui s’accroche désespérément
Au vide fait par le creux de la vague.
Le concert des rochers !

Ils sont là depuis la nuit des temps
Allongés au bord de l’océan
Sous la surveillance d’herbes folles
Où la nuit brillent des lucioles.
Ils sont polis par le vent
Caressés par les embruns,
Ensorcelant la nuit d’ un fil de soie
Afin de vous enlacer dans les bras d’un roi.
Certains sont poissons figés dans la rocaille
Laissant apparaître quelques écailles,
D’autres ont des allures de spectres
En s’enrubannant de soupirs et d’extase.
Entre un océan folâtre et un bout de plage
Les rochers se réconfortent sur ma page
Afin que mes mots puisent l’encre de ma plume
Pour qu’ils puissent s’endormir dans l’écume.
Coucher de soleil !

Dans son habit de lumière il miroite encore
Le soleil a pris sa robe aux couleurs d’orange et d’or
C’est l’instant
Où mon cœur languissant se souvient.
C’est dans le souffle de la nuit
Qu’éclot ce léger bruit
Ce chuintement du ressac
Qui me donne du vague à l’âme.
C’est dans l’encre du soir
Que l’astre étincelle
Puisant au creux de mon enfer
Je crie : Je suis là Finistère !
Un jour en hiver !
Sérénité !
Douceur de l’air
Iodé !
Au murmure du temps
S’effiloche les nuages
La terre et l’océan sommeillent
Il flâne au bord de l’eau
Une ombre d’hortensias
Qui rode en un parfum.
En gribouillant quelques mots
Dans le ciel gris
J’imagine le soleil
Sautillant dans l’air
Pour parfumer la mer
Aucune vague ne vient me lécher les pieds
Plus de ressac juste un calme plat
Le temps s’est arrêté
A l’horloge de la vie.
Merci à Gibee pour ses deux merveilleuses photos de la Forêt Fouesnant
Les souvenirs de deux barques !
A Pors Poulhan (Finistère ) Merci Gibee
Devant l’immensité de l’océan,
Elles rêvent
Se murmurent
Des mots doux
Soupirs !
Elles aimeraient tant
Repartir sur l’océan.
Hélas il est bien loin ce temps
Où chevauchant les vagues
Elles emmenaient les touristes
Prendre quelques poissons
Loin de la côte.
L’une dit à l’autre
Te souviens tu
De cette pêche miraculeuse ?
Non elle ne s’en souvient plus
Mais elle pense
Au temps qui file
Elle revoit le soleil d’or
Et celui rougissant.
La barque a aimé l’instant présent
Le velours du silence
le clapotis des vagues
et les rames fendant les flots.
D’autres fois la proue montait à l’assaut du ciel
Et retombait au creux de la vague.
Entre les gouttes de nacre
Et celle d’encre noire
Le sable est si blanc
Que l’on aimerait s’arrêter.
Alors arrêtons-nous pour contempler l’océan un soir d’automne entre chien et loup.
EvaJoe au bord de son canal novembre 2018 copyright
Musique océanique !
Merci à Gibee pour ses photos !
Sur la lande Bretonne
Une mélodie s’envole
Celle de la cornemuse du diable
Le vent souffle tantôt violent
Tantôt en un frisson.
Deux petits pas
Le menuet s’envole
Tel un papillon.
Au loin le ressac joue le tambour
Rythmant ses accords sur des notes irisées
En une symphonie faîtes de vagues mélodieuses.