Tempête !

Au royaume de l’océan la vague s’enroule
Se soulève et s’écroule sur la plage
En nous montrant sa traîne, tel un voilage
La mer se joue de nous et roule.
La voici couleur marine
Avec des reflets de prairies vertes
On l’imagine s’enroulant sur le voilier telle une experte
Elle poursuit son voyage et l’ éclabousse de bruine.
Est-elle réelle ou seulement mirage
Dans sa folie elle s’étale sur la plage
Caressant en une fringale les rochers bruns
L’écume dévore le rideau de brouillard
Mousse et puise des reflets d’embruns
Avant de replonger dans les fonds sous-marins.
Camaïeu de bleu !

Un camaïeu de bleu s’étale sur l’océan
Laissant miroiter des couleurs changeantes
Sous un soleil de soie , elles en deviennent brillantes
Alors que la vague insolente déroule son ruban.
L’écume pointe son nez sur le haut de la vague
Et poursuivant son chemin s’étale sur le sable sombre
Et s’évanouie telle une ombre
pourfendant le sable comme une dague.
Ce n’est pas aux larges des Seychelles
Encore moins en Polynésie
C’est en Finistère et c’est irréelle.
C’est sous nos yeux ébahis
Que l’on ne rêve plus de contrées lointaines
Nous laissons le bateau au port avec son capitaine.
Enrubanné d’écume !

Le phare s’est enveloppé de son voile de mariée
Il nous laisse pantois devant tant de grâce
Il faut que dans nos mémoires rien ne s’efface
Pour se le remémorer dans plusieurs années.
Il est auréolé par un flot d’écume
Semant des ailes blanches sur le bout de la jetée
Où sous la force du vent il se sent fouetté
Et enrubanné de brume.
Quelques vaguelettes perlent sur la plage
Laissant le sable humide et savonneux
Pour donner à notre regard cette belle image.
C’est un moment de paix d’une pure beauté
Qui nous laisse sans voix devant tant de pureté
En écoutant les vagues se fracasser dans ce paysage sablonneux.
La tempête !
MERCI NELLY POUR TES MAGNIFIQUES PHOTOS !
Le froissement bleuté de l'océan qui mugit
Fait entendre le ressac qui nous laisse pétrifier
La vague monte à l'assaut des rochers
Et laisse apparaître un gouffre qui gémit.
C'est un mystère flottant là-bas vers l’horizon ?
Où dans un songe aux regards ténébreux
S'accroche ce frêle esquif roulant dans ces lieux
Où la mer et le bateau s'unissent en une trahison.
Sous l'assaut des vagues les rochers deviennent des fantômes
Ils ne nous laissent pas indifférent car de la plage nous les devinons
Et, nous voyons apparaître des fantasmagoriques hommes.
C'est en contemplant le déferlement des vagues
Que j'imagine une mer d'huile qui naîtrai avec mon crayon
Afin de commencer à voguer dans mon imagination.

Bateau sur l’eau !
Vague à l’âme
Âme en rade
Bateau calme
Cabote sur l’océan
Effleure les vagues
Rentre au port
Sous le soleil couchant.
Perdu dans l’immensité
Offrant son carénage
Aux vagues caressantes
Il longe la côte
En songeant à sa pêche miraculeuse.
Vague à l’âme
Âme en rade
Bateau sur l’eau
Reflets changeants
Miroir de la vie
Vogue lentement.

En déroulant le temps comme un fil de couleur
La barque bleue hortensias attend son heure
Afin que les vaguelettes clapotent sur sa coque
Dégoulinant d’un sucre ambré, les bateaux s’entrechoquent.
Sur le sol encore humide, une ombre se profile
Jailli de l’infini dans un mouchoir de sable
Un caneton se dandine, vision inoubliable
Nul ne bouge c’est un rêve immobile.
Ils jettent leurs filets !

Ils partent dans la nuit brune
Pour au loin jetez leurs filets
Coque de noix perdu dans l’immensité
Nous les attendons au port pour la criée.
Fétu de paille qui vogue sous la lune
Pour au loin jetez leurs filets
La pêche n’est pas miraculeuse
Mais elle sera encore merveilleuse.
Au petit matin rentrent les pêcheurs
Où dans la cale s’exhalent les odeurs,
des jolis poissons pêchés dans leurs filets.
Les fleurs de l’océan !

Parées de ses plus beaux atours
Les belles se dandinent au bord de la plage
Tout prêt du rivage
Elles sont tour à tour
Rose sombre ou fort claire
Éphémère !
Délicatement serrées
Embrassées
Parfois piétinées
Par des pieds.
Elles font la fête
Relèvent la tête
Dans leurs robes violettes
Clapotent
Comme des petites loupiotes !
Figés pour la nuit des temps !
Merci à Nelly pour la photo des rochers de Trévignon (Finistère)
Depuis la nuit des temps, ils sont figés
Accrochés à cette terre Celte
Ils contemplent l’océan sans rien s’infliger
C’est dans le bruit assourdissant des vagues
Qu’ils mesurent le temps qui court
Ils se tiennent droit sans s’accrocher à la digue.
L’un de son doigt levé montre l’immensité
L’autre ouvre grand ses oreilles
Mais il ne peut l’ébruiter.
Face à eux l’Archipel des Glénan
Ils rêvent aux narcisses qui se dandinent
Et bruissent sous le vent.
S’échapperont-ils un jour de leur carcan de pierres
Pour nous raconter les légendes d’antan
Et nous faire vibrer sur les vagues tel des écuyères.
Merci à Yves du groupe ornithologique de Trévignon
Mais quand la tempête fait rage
Ils s’accrochent au port comme des vaisseaux
Afin de laisser passer l’orage.
La photo de Nelly a enivré mon regard
Je lui dédicace mon texte
Car c’est ici que pour moi tout à commencé.
EvaJoe octobre 2018