De vagues en vagues
EvaJoe copyright mai 2015
Les photos ont été prises à Arcachon et au Cap Ferret le 15 mai 2015
L'aïeule
Douce aïeule fatiguée par les ans
scrute le chemin parsemé de feuilles
ses cheveux bouclés, un parfum enivrant pour le plus bel accueil.
assise sur son voltaire au doux velours grenas, elle attend
Son regard bleu est empreint de nostalgie
sur ses genoux dort un chaton roux
qui ne se réveille pas au son de la musique en froufrou
mais aime se coucher sur le livre de mythologie.
Des rires en cascade fusent dans la grande maison
une bande d’enfants envahit le salon
C’est la dernière génération qui fait son apparition.
Sur les joues satinées ils déposent des baisers
les plus petits délicatement sont portés
pour fêter l’aïeule pour ses 100 ans.
EvaJoe novembre 2014 copyright
Emois
Ses petits doigts d’enfants caressent ce visage
dompté naguère par un sculpteur d’argile
elle sent la froideur de la pierre en dentelle
mais elle reste de marbre devant l’outrage.
De ce corps immatériel elle ne voit rien
Si ce n’est ce que son regard exprime
L’illusion de se perdre dans l’abîme
alors qu’elle est transfigurée par cet ange aérien.
Cet angelot fascine l’enfant, un sourire sur son visage
Alors que son vis à vis ne dit mots
et ne lui donne pas de message.
Sur un souffle de rêve elle ne le quitte des yeux
C’est la statue qui apprivoise l’enfant
en lui demandant de revenir en ces lieux.
Photos et texte d’EvaJoe, copyright
Ma petite nièce bientôt 2 ans a passé une partie de son samedi à caresser ce petit angelot….Tantôt elle le touchait, tantôt elle lui prenait la main et comme ici l’embrassait ou le caressait….Nous n’avons pas manqué de la photographier.
Le baiser de feu
Dans le miroir incandescent de la vie
titube le regard étonné d’une femme
qui se consume et s’enflamme
sous les baisers de celui qui l’a trahis.
Soulevant des gerbes d’étincelles
Elle fuit ce lieu maudit
et fera la une des journaux en une tragédie
accompagné par le chant lancinant du violoncelle.
Ou la vie s’égare parfois naît la rosée
pour permettre à l’histoire de changer de cap
Et devenir pour l’éternité celle qui a osé.
Celui qui a pêché s’enfuit dans la nuit
Hué par les uns, maudit par les siens
pour disparaître à jamais sans un bruit.
EvaJoe copyrigth août 2014
Un voile de rêve
Imaginez le chemin serpentant là-haut
Et, le ciel sous un frisottis de nuages
nous raconte la vie dans un beau gribouillage
où sous le souffle du soleil, vos yeux dévorent ce joyaux.
Un voile de rêve caché dans son sac à dos
il arpente les flancs abrupts de sa montagne vénérée
en montant toujours plus haut pour enfin se sentir libéré
Afin qu’au sommet il la découvre comme un cadeau.
Village au fond de la vallée, glaciers éternels
Du haut du sommet contemplons la nature
avant de regagner le refuge encore irréel.
Le soir avec la lune comme dernier rempart
nous fermerons nos yeux sur ces belles aquarelles
afin que demain nous soyons prêt pour le départ.
Août 2014 copyright EvaJoe
Je m’absente une semaine, à bientôt!
A cette dame créole…
J’ai programmé quelques textes, vous me m’oublierez point
Je vous lirais à mon retour, merci !
Une musique lancinante s’élève dans la nuit
l’on dirait le cri du charmeur de serpent
brisant en un éclair cet éclat flamboyant
qui rythme le coucher du soleil qui s’enfuit.
Foulant au pieds le sable blanc qui brille
l’ombre doucement se déplace
et ondule sous la caresse du vent avec grâce
Pour terminer sa course en un quadrille.
Des couleurs massepains et oranges envahissent l’île
la chaleur est lourde ce soir
une effluve odorante de frangipaniers laisse une trace indélébile.
La musique doucement s’éteint
j’entrevois la dame créole de Baudelaire
disparaître dans l’écume de la mer.
Insolite
Surgit de nulle part tu apparais à nos yeux
Petit soleil éclairant nos vies
illusion d’un jour pour une délicatesse inassouvis
Te voici espiègle se jouant de ce vert camaïeu.
Prêt de ce mur de feuillage à l’expression idolâtre
Tu te baignes dans cette verdure
Sortie tout droit d’un livre de la Comtesse de Ségur
Te voici seule mais capable de les combattre.
Un enchanteur d’un coup de baguette magique
Donne un aura de grâce
à ta couleur jaune dans cet univers archaïque.
En balbutiant mes mots je ne te fais point rougir
Tu restes là décider d’en découdre avec moi
Et je ne sais si tu es une illusion mais tu ne peux t’enfuir.
Pour ma participation à la communauté des Passeurs de mots
Pour le thème du mois de juin :
Illusion, Mirage
Au jardin des émotions
Texte écrit pour ma prestation de ce samedi 17 mai
Des fleurs de papier et des lambeaux de lune
Apprivoisent le regard en bousculant l’aurore
Où dans l’herbe verte se dandinent les boutons d’or
Chahuté par des jonquilles assez opportunes.
En caressant la glycine accrochée à sa tige de bois
La brume s’estompe laissant place au soleil
Qui traîne en un mirage des rayons de miel
Pour offrir aux lilas un baldaquin de soie.
Les corbeilles d’argent se pavanent au cœur de la rocaille
En entourant les pieds des lavandes au parfum sucré
Pour qu’enfin elles s’étreignent à l’ombre de la muraille.
C’est au fond du jardin où le lilas s’est enfin ancré
Que le murmure de l’eau en un grand caravansérail
Donne au jardin une splendeur de feu sacré.
Là-bas en esclavage, ici Libre!
J’ai maculé ma page de larmes d’horreur
En entendant son rire j’en ai eu des frissons
Jamais nous leur donnerons l’absolution
Depuis des années ils font vivre la terreur.
Aujourd’hui se côtoient la détresse et des heures graves
Leurs filles, leurs sœurs enlevées par des fous
Qui distillent leur venin parmi des voyous
Pour agresser, violer rendre esclave.
Au nom de la Liberté que nous chérissons
Ne laissons pas ces jeunes filles aux mains de leurs bourreaux
Il faut les combattre sans devenir des héros.
Dans les conflits, rapts, guerres, point de liberté
En ce 8 mai où en France nous la fêtons
Ayons une prière, vous qui croyez, ou une pensée si vous êtes athée.
8 mai 2014 EvaJoe copyright
D’une rive à l’autre!
Pour la communauté des Passeurs de mots je lance le thème du mois de mars (vous avez le temps )
Que vous inspire cette photo, chacun le dira à sa manière voici ma participation (toutefois je veux qu’une où les deux photos figurent dans votre article, d’avance merci)
Photo offerte par SOLEDAD
En haïku
deux rives soudées
un regard perdu au loin
barque de pêcheurs
Photo offert par Jodaya (pour mon deuxième recueil de poèmes)
En sonnet
Des rêves d’opaline assaillent mes pensées
en contemplant sur l’eau la barque de mon enfance
où naguère avec toi je suis partie en toute confiance
pour déposer aujourd’hui des mots romancés.
Ici point de ressac juste le doux clapotis de la rivière
Où nous partons ensemble avec des idées de naufrage
cherchant le long de la berge des chimères pour s’abriter de l’orage
en livrant des combats dans une folie printanière.
Et lorsque la barque légère se conduit sans effort
J’entend sous le souffle du vent tes murmures d’amour
où debout contre pluie et bourrasque tu es mon toréador.
D’une barque en bois j’en ai fait un rêve de folie
la pêche ce jour n’était point miraculeuse
Mais je préfère rester dans la mélancolie.
En prose
Sur cette barque un jour tu es monté pour partir au loin et tout quitter pour cet homme croisé au bord du fleuve, qu’as tu fais de ta vie? A part voguer sur des flots, des mers ou des océans où là tu n’as pas trouvé ce que tu cherchais car tout était ici, au cœur de ta vie. Parfois les voyages forment la jeunesse mais d’autres lui ôtent tout espoir de vivre debout, car emporter par des folies on y laisse un peu de soi-même.
(Extrait d’un texte que j’ai écrit)
Trois façons d’écrire, chacun prends ce qui lui correspond, et écris un texte sous la forme qu’il lui plaira.
EvaJoe février 2014 Copyright