Enfin
J’ai arpenté des chemins jusqu’à l’épuisement
Cherchant des idées pour peindre mes toiles.
J’ai vu des magnifiques bateaux sans voiles
Et perdu mes mots pour écrire mon roman.
Pliant sous le joug des averses estivales
Je me suis désaltérée à l’eau du ciel
Cela me donnait des envies de soleil
Illuminant de lumière le château médiéval.
A voir les vagues roulées sur les dunes de sable
J’ai réussis à peindre l’écume de la houle
Envahissant la plage tel une foule
Prenant des allures de torrent indomptables.
Alors je le savais j’avais retrouvé mes rimes
Pour écrire mes poèmes enfouis dans mes rêves
En foulant de mes pieds nus le sol de la grève
Je voyais à nouveau s’éloigner les abîmes.
Mes toiles naïves rejoignaient mes mots doux
A trop vouloir bien faire je me jetais des pierres
Et me voilais les yeux avec mes mains en visière
Afin que personne ne voit ma rage et mon courroux.
Au moment ou le soleil s’éteint et ou naît la nuit
je refermais le livre en prenant soin d’effacer les maux
j’évitais les écueils ou parfois se noient les bateaux
Et mon pinceau et ma plume s’unissaient sans un bruit.